Difficile apprentissage de la démocratie locale par la Mairie

La liste Unis pour les Luttes sociales et les Solidarités ne pourra pas s’exprimer sous son nom dans le prochain numéro du BMO, le journal municipal d’Alfortville. Explication.

Le début de ce mandat est l’occasion pour la Mairie de se mettre en conformité avec la loi du 27 septembre 2002 sur la démocratie locale. Celle-ci prévoie que les membres de l'opposition, au sein d'un conseil municipal, puissent s’exprimer dans le journal édité par la Mairie. Une tribune de quelques lignes a donc été proposée à notre liste. Le mercredi 19 mars, notre élu Guy Mouney transmet notre texte au service compétent de la Mairie. L’intitulé du texte est Unis pour les Luttes Sociales et les Solidarités. Liste soutenue par Lo, la LCR et des militants du PCF. A cette occasion, il lui est signifié que ce titre pourrait poser problème. Notre élu précise immédiatement que nous pourrons le modifier si nécessaire, à condition d'être prévenus à temps.

Le lendemain, après plusieurs appels téléphoniques, nous apprenons que la Mairie a changé d’autorité l’intitulé de notre tribune pour la remplacer par « Guy Mouney, élu lutte ouvrière ». Malgré nos protestations, on nous affirme que cet en-tête ne changera pas, qu'il en est ainsi pour tous les courants politiques représentés au conseil. Notre élu demande alors au moins à pouvoir changer le texte de l'article, pour rendre compréhensible par le lecteur la référence à "la liste". Nouveau refus, cette fois-ci parce que les délais d'impression ne le permettraient plus.

Cette attitude est doublement inacceptable :

  • Le minimum aurait été, comme nous l'avions demandé, d'être prévenu en cas de modification de la tribune.
  • Et d’autre part, il n'est pas compréhensible qu'on ne nous ait pas permis de changer le contenu de notre texte de "la tribune libre" . En tout état de cause, il était impensable que notre élu, qui certes appartient bien à Lutte Ouvrière, ne précise pas qu’il représente une liste d’union soutenue à la fois par Lutte ouvrière, la LCR et des militants du PCF. A défaut de figurer dans l'intitulé, cette notion aurait du apparaître au moins dans le texte en lui même.

La Mairie affirme, à présent, que nous pourrons nous rattraper dans le prochain BMO. Nous en prenons note.

Cliquer sur l'image pour voir la lettre envoyé à la mairie.



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